Lanuit qui a précédé l’attentat,
nuit où je ne me suis pas couchée avant troisheures du matin, à notre
retour de l’élysée, je suis restée un instant à mafenêtre et j’ai bien
cru voir des ombres…– Combien d’ombres ? R. – Deux ombres qui tournaient
autour de l’étang… puis la lune s’estcachée et je n’ai plus rien vu. À
cette époque de la saison, tous les ans, j’aidéjà réintégré mon
appartement du château où je reprends mes habitudes d’hiver ; mais,
cette année, je m’étais dit que je ne quitterais le pavillon que lorsque
mon père aurait terminé, pour l’académie dessciences, le résumé de ses
travaux sur « la Dissociation de la matière ». Jene voulais pas que
cette œuvre considérable, qui allait être achevée dansquelques jours,
fût troublée par un changement quelconque dans nos habitudes immédiates.
Polo Lacoste pas cher Vous comprendrez que je n’aie point voulu parler
àmon père de mes craintes enfantines et que je les aie tues au père
Jacquesqui n’aurait pu tenir sa langue. Quoi qu’il en soit, comme je
savais que lepère Jacques avait un revolver dans le tiroir de sa table
de nuit, je profitaid’un moment où le bonhomme s’absenta dans la journée
pour monter rapidement dans son grenier et emporter son arme que je
glissai dans letiroir de ma table de nuit, à moi.– Vous ne vous
connaissez pas d’ennemis ? R. Survetement Lacoste pas cher
– Aucun.– Vous comprendrez, mademoiselle, que ces précautions
exceptionnelles sont faites pour surprendre. – Èvidemment, mon enfant,
voilà des précautionsbien surprenantes. Survetement Lacoste pas cher
C’est qu’avant dequitter la chambre vide de Mlle , la nuit de la «
galerie inexplicable », Larsan lui avait écrit, comme nous devons nous
le rappeler,une dernière lettre, dans sa chambre même, et l’avait
laissée sur le bureau de sa victime ; cette lettre exigeait un
rendezvous « effectif » dont ilfixa ensuite la date et l’heure, « lui
promettant de lui rapporter les papiers de son père, et la menaçant de
les brûler si elle se dérobait encore ».Elle ne doutait point que le
misérable n’eût en sa possession ces papiersprécieux ; il ne faisait là
sans doute que renouveler un célèbre larcin, carelle le soupçonnait
depuis longtemps d’avoir, « avec sa complicité inconsciente », volé
luimême, autrefois, les fameux papiers de Philadelphie, dans les tiroirs
de son père ! … Et elle le connaissait assezpour imaginer que si elle
ne se pliait point à sa volonté, tant de travaux,tant d’efforts, et tant
de scientifiques espoirs ne seraient bientôt plus quede la cendre ! …
Elle résolut de le revoir une fois encore, face à face, cethomme qui
avait été son époux… et de tenter de le fléchir… puisqu’ellene pouvait
l’éviter ! … On devine ce qui s’y passa… Les supplications deMathilde,
la brutalité de Larsan… Il exige qu’elle renonce à Darzac…Elle proclame
son amour… Et il la frappe… « avec la pensée arrêtée defaire monter
l’autre sur l’échafaud ! » car il est habile, lui, et le masqueLarsan
qu’il va se reposer sur la figure, le sauvera… pensetil… tandisque
l’autre… l’autre ne pourra pas, cette fois encore, donner l’emploi deson
temps… De ce côté, les précautions de Ballmeyer sont bien prises…et
l’inspiration en a été des plus simples, ainsi que l’avait deviné le
jeuneRouletabille…Larsan fait chanter Darzac comme il fait chanter
Mathilde… avec lesmêmes armes, avec le même mystère… Dans des lettres,
pressantescomme des ordres, il se déclare prêt à traiter, à livrer toute
la correspondance amoureuse d’autrefois et surtout « à disparaître… »
si on veut ymettre le prix… Darzac doit aller aux rendezvous qu’il lui
fixe, sous menace de divulgation dès le lendemain, comme Mathilde doit
subir lesrendezvous qu’il lui donne… Et, dans l’heure même que Ballmeyer
agiten assassin auprès de Mathilde, Robert débarque à Épinay, où un
complice de Larsan, un être bizarre, « une créature d’un autre monde »,
quenous retrouverons un jour, le retient de force, et « lui fait perdre
sontemps, en attendant que cette coïncidence, dont l’accusé de demain
nepourra se résoudre à donner la raison, lui fasse perdre la tête… »
Seulement, Ballmeyer avait compté sans notre Joseph Rouletabille ! Ce
n’est pas à cette heure que voilà expliqué « le mystère de laChambre
Jaune, que nous suivrons pas à pas Rouletabille en Amérique.Nous
connaissons le jeune reporter, nous savons de quels moyens puissants
d’information, logés dans les deux bosses de son front, il disposait«
pour remonter toute l’aventure de Mlle et de Jean Roussel». À
Philadelphie, il fut renseigné tout de suite en ce qui
concernaitArthurWilliam Rance ; il apprit son acte de dévouement, mais
aussi leprix dont il avait gardé la prétention de se le faire payer. Chemise lacoste pas cher
Le bruit de sonmariage avec Mlle avait couru autrefois les salons de
Philadelphie… Le peu de discrétion du jeune savant, la poursuite
inlassabledont il n’avait cessé de fatiguer Mlle , même en Europe, la
viedésordonnée qu’il menait sous prétexte de « noyer ses chagrins »,
tout cela n’était point fait pour rendre Arthur Rance sympathique à
Rouletabille, et ainsi s’explique la froideur avec laquelle il
l’accueillit dans lasalle des témoins. Tout de suite il avait du reste
jugé que l’affaire Rancen’entrait point dans l’affaire Larsan. Et il
avait découvert leflirt formidable RousselMlle .Qui était ce Jean
Roussel ? Il alla de Philadelphie à Cincinnati, refaisant le voyage de
Mathilde. À Cincinnati, il trouva la vieille tante et sut la faire
parler : l’histoire del’arrestation de Ballmeyer lui fut une lueur qui
éclaira tout. Il put visiter,à Louisville, le « presbytère » – une
modeste et jolie demeure dans levieux style colonial – qui n’avait en
effet « rien perdu de son charme ».Puis, abandonnant la piste de Mlle ,
il remonta la piste Ballmeyer, de prison en prison, de bagne en bagne,
de crime en crime ; enfin,quand il reprenait le bateau pour l’Europe sur
les quais de NewYork,Rouletabille savait que, sur ces quais mêmes,
Ballmeyer s’était embarquécinq ans auparavant, ayant en poche les
papiers d’un certain Larsan, honorable commerçant de la NouvelleOrléans,
qu’il venait d’assassiner… Et maintenant, connaissezvous tout le
mystère de Mlle ?Non, pas encore. Chaussures lacoste pas cher
Mlle avait eu de son mari Jean Roussel unenfant, un garçon. Cet enfant
était né chez la vieille tante qui s’était sibien arrangée que nul n’en
sut jamais rien en Amérique. Qu’était devenuce garçon ? Ceci est une
autre histoire que je vous conterai un jour. Lacoste pas cherDeux mois
environ après ces événements, je rencontrai Rouletabille assis
mélancoliquement sur un banc du palais de justice. « Eh bien ! lui
disje, à quoi songezvous, mon cher ami ? Vous avezl’air bien triste.
Comment vont vos amis ? – En dehors de vous, me ditil, aije vraiment des
amis ? – Mais j’espère queDarzac… – Sans doute… – Et que Mlle … Comment
vatelle, Mlle ? … – Beaucoup mieux… mieux… beaucoup mieux… – Alors il
ne faut pas être triste… – Je suis triste, fitil, parce que je songe au
parfum de la dame ennoir… – le parfum de la dame en noir ! Je vous en
entends toujours parler !M’expliquerezvous, enfin, pourquoi il vous
poursuit avec cetteassiduité ? – Peutêtre, un jour… un jour, peutêtre… »
fit Rouletabille. Et il poussa un gros soupir.
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