Dans la mesure où il s'agit de communautés relativement modestes, où
tout le monde se connaît, les sociétés traditionnelles règlent ce genre
de problème en mettant en avant la nécessité de préserver la vie en
communauté à long terme: le problème n'est pas tant la valeur réelle du
porc que l'on se dispute, mais le fait qu'il faudra pouvoir continuer à
se parler dans les années à venir. Les crises doivent être résolues en
ménageant les susceptibilités respectives de chacun et en retissant un
lien social entre les parties en conflit.Je raconte dans mon livre
comment, dans certains pays occidentaux, il existe ce que l'on appelle
la justice réparatrice, qui est également une approche pour essayer de
réunir les parties en présence. Aux Etats-Unis, il y a l'histoire
poignante d'une femme dont le mari avait été tué par un chauffard qui
avait été condamné à onze ans de prison.L'épouse était traumatisée et
dévorée par la haine, elle voyait le chauffard comme un être maléfique.a
accepté le principe de la justice réparatrice et elle est allée rendre
visite à cet homme en prison. Elle s'est retrouvée face à lui, face à ce
meurtrier à qui elle a raconté comment elle a appris la mort de son
mari et comment elle pense à lui chaque jour. Survetement lacoste pas cher
Le meurtrier a pris conscience des souffrances de cette femme et s'est
mis à lui raconter sa propre histoire. Il avait été physiquement
maltraité et violé durant son enfance, il avait grandi dans la haine et
soufrait constamment en raison d'une blessure chronique au dos.La nuit
qui avait précédé l'accident, il s'était retrouvé à cours de pilules
antidouleur et sa petite amie l'avait quitté.Il a alors confié à cette
femme quelque chose qu'il n'avait jamais dit durant l'enquête, à savoir
qu'il était tellement en colère le lendemain qu'il avait fait exprès de
renverser son mari.Du coup, elle s'est mise à le voir comme une personne
en proie à des problèmes plutôt que comme un monstre anonyme.Leur
rencontre a été très éprouvante et a duré plusieurs heures, mais, à la
fin, cette femme a dit: «Il est difficile de pardonner, mais ne pas le
faire serait pire encore.» Cette rencontre lui a permis de trouver une
forme de catharsis. Chaussure lacoste pas cher
Voilà ce que nous pouvons apprendre des sociétés traditionnelles: la
justice réparatrice nous fournit un bon exemple de la manière dont on
peut apprendre aux gens à se libérer de leurs rancœurs en plus de
décider qui a raison ou qui a tort. C'est typiquement le genre de chose
que nous ne pouvons pas faire en tant qu'individus et qui relève d'une
volonté et d'une action collectives.A vos yeux, les enfants américains
sont moins créatifs que les enfants papous et ont moins confiance en
eux. A quoi attribuez-vous ce fait ?En premier lieu, à leur
éducation.Quiconque a voyagé et travaillé en Afrique ou en
Nouvelle-Guinée a été frappé par l'indépendance dont font preuve les
enfants là-bas et la manière dont ils décident par eux-mêmes de beaucoup
de choses.Ils savent notamment très bien négocier.Les enfants de ces
sociétés traditionnelles se voient accorder beaucoup plus de liberté par
leurs parents, ce qui les rend plus autonomes. Pull lacoste pas cher
Il est communément admis chez les Papous qu'un enfant en bas âge peut
s'emparer d'un couteau et décider par lui-même ce qu'il va en faire, ou
bien qu'il peut jouer près du feu. Il arrive donc que ces enfants se
coupent ou se brûlent, mais c'est comme cela qu'ils apprennent.Les
enfants américains sont victimes de ce que l'on pourrait appeler du
«micro-management»: à 3 heures ils ont football, à 4 heures ils ont leur
leçon de piano et à 5 heures ils font leurs devoirs, avant d'aller
dîner à 6 heures, pour refaire ensuite leurs devoirs à 7 heures, de
manière à pouvoir regarder la télévision à 8 heures. Si vous élevez des
enfants ainsi, ils n'apprennent pas à prendre des décisions par
eux-mêmes.A 16 ans, ils ont le corps d'un adulte mais pas sa capacité à
s'assumer de manière autonome, et vous vous retrouvez avec des crises
d'adolescence qui n'existent pas en Nouvelle-Guinée parce que les gamins
sont autonomes depuis longtemps.Vous admirez le mode de vie et
l'hygiène alimentaire des Papous qui, jusqu'à il y a peu, n'avaient
jamais de maladies non transmissibles comme le diabète, l'hypertension
artérielle, l'obésité ou les maladies cardio-vasculaires. Pourtant, leur
espérance de vie n'excède pas 40 ans.
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