Le nom de sa famille était sur la couverture. Il craignait de l'exposer.
 Il a proposé un autre titre, «Insurrections», que tout le monde, dans 
la maison, a trouvé chiant comme la pluie picarde. Il fallait que ça 
soit «radical». Son éditeur, l'écrivain René de Ceccatty a déjà renoncé à
 publier un roman par crainte d'un scandale familial. «La question des 
proches est toujours délicate. Je lui ai demandé s'il était prêt à 
assumer. Polo Lacoste pas cher
 » Annie Ernaux, auteur inaugural du roman socio-biographique:Le livre 
est un coup dans l'estomac. Mais je n'ai pas pu m'empêcher de penser aux
 parents, aux frères et aux sœurs. Quand j'ai publié «les Armoires 
vides», je détestais qu'on parle de la violence du livre. Avec le recul,
 je me rends compte que c'était très dur pour les miens. J'ai ensuite 
essayé de ne plus blesser. Il y a une ivresse des mots quand on écrit, 
qui fait qu'on laisserait le monde brûler s'il fallait, surtout quand on
 règle les comptes de toute une vie.Dans les vraies tragédies, tout le 
monde a raison. Polo Lacoste
  Les Bellegueule souffrent, mais Eddy a trop souffert pour les 
épargner. Hallencourt n'est pas le quart-monde infernal que le livre 
dépeint, mais quelqu'un devait dire ce qui s'y passe. Dans la région, 
l'illettrisme grave et moyen touche un homme sur cinq. Deux personnes 
sur trois n'ont presque pas fait d'études, alors que les usines 
n'embauchent plus comme avant. Les filles deviennent mères beaucoup plus
 tôt qu'ailleurs en France. A Condé-Folie, Longpré-les-Corps-Saints, 
Pont-Rémy, Marine Le Pen a largement dépassé les 30% au premier tour de 
l'élection présidentielle.Quand on demande au sénateur-maire si 
Hallencourt est homophobe, il jure que non et, sans soupçonner la 
violence de ce qu'il assène, renchérit On n'a rien contre les 
homosexuels. Polo Lacoste homme pas cher
  Ils font ce qu'ils veulent chez eux. Du moment qu'ils ne pervertissent
 pas les autres. Dans les collèges, on ne sait plus trop comment réagir 
face au racisme et à l'homophobie. Martine Cocquet, principale du 
collège de Longpré quand Eddy Bellegueule y était élève, raconte que 
«des gamins portaient des blousons White Power, des signes de 
reconnaissance de l'extrême droite comme des lacets bicolores, qui 
veulent dire "on va casser de l'Arabe", alors qu'il n'y en a pas par 
ici.»Elle raconte aussi ce qu'Edouard Louis a dû laisser de côté pour 
faire d'Eddy Bellegueule le héros d'une fable universelle sur la honte 
et la violence: « Il raconte qu'il ne lisait jamais de livres. Ca je 
peux vous certifier que c'est faux. Il était toujours fourré à la 
bibliothèque. 
 
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