Un fusil de précision, capable d'abattre une cible à plus de 1.000
mètres. Cette arme est commercialisée par Arma Lite, une société
américaine basée dans l'Illinois. Sur la pub, en guise de slogan, on
peut lire ces mots : "AR-50A1, une œuvre d'art". "L'image publicitaire
du David armé est une offense et enfreint la loi.", tweetait le ministre
italien de la Culture Dario Franceschini, le samedi 8 mars. Nous allons
agir contre la société américaine pour qu'elle retire tout de suite sa
campagne publicitaire". Polo Lacoste femme pas cher
Passons sur l'aspect juridique et la question morale. Passons même sur
le fait que l'AR-50A1, en soi, ferait un magnifique ready made
duchampien, s'il crépitait à Versailles, dans le salon de Mars ou s'il
se mirait dans la galerie des Glaces, parmi les décors de Charles Le
Brun, premier peintre du roi Louis XIV.Précisons que "AR", dans
"AR-50A1", est une abréviation de l'expression Assault Rifle Et
rappelons avec Picasso que l'art, pardon, l'AR-50A1, est un mensonge qui
nous permet d'approcher la vérité.Car, au-delà des légitimes
polémiques, ce qui frappe instantanément dans ce nouveau David, c'est
qu'il ferait une très honorable œuvre d'art contemporain. Ceci n'est pas
une insulte.Imaginons que cette statue existe et qu'elle mesure 343
centimètres de haut, comme son double florentin de la Galerie de
l'Accademia, je vous parie ma collection de sacs à mains
Vuitton-Murakami qu'elle serait répertoriée, célébrée et coté, non sans
raison, en tant qu'œuvre d'art. Le marchand d'art Larry Gagosian en
serait gaga ! Et Sotheby's ! Et Christies !art, prépare la guerre. lot polo lacoste pas cher
L'effet qui se dégage de ce David bellator est cent fois plus puissant
que le Reliquaire Gun de Milunovic Mihael ou le Fusil-mitrailleur et
smarties de Kata Legrady, par exemple. On voit par là que l'art
contemporain n'a plus besoin d'artistes. Merci qui ? Merci Arma Lite, ce
Goliath de la provocation, ce grand agitateur culturel qui prouve que
l'art, pardon, l'AR-50A1 est ce qui rend la vie plus intéressante que
l'art.C’est la rencontre de deux folies qui ne ressemblent pas. En 1947,
alors qu’il vient de passer plusieurs années à l’hôpital psychiatrique
de Rodez où on lui a infligé une cinquantaine d’électrochocs, Antonin
Artaud visite à Paris une exposition consacrée à Van Gogh. La vue de ces
tableaux lui inspire un texte qu’il écrit en quelques jours : ce sera
"Le suicidé de la société", un jet de lave où il accuse pêle-mêle la
société, le frère du peintre et le docteur Gachet (chez qui Vincent a
passé les derniers jours de son existence, à Auvers-sur-Oise) d’être
responsables de la mort prématurée de l’artiste.Affirmant ainsi que
"c’est pourtant bien après une conversation avec le docteur Gachet que
Van Gogh, comme si de rien n’était, est rentré dans sa chambre et s’est
suicidé". polo lacoste pas cher neuf
Artaud sait de quoi il parle :J’ai passé 9 ans moi-même dans un asile
d’aliénés et je n’ai jamais eu l’obsession du suicide, mais je sais que
chaque conversation avec un psychiatre, le matin, à l’heure de la
visite, me donnait l’envie de me pendre, sentant que je ne pourrais
l’égorger."L’exposition présentée au musée d’Orsay réunit ces deux
géants de souffrance, les textes d’Artaud - peints sur les murs- et ses
dessins (des autoportraits le plus souvent) venant faire écho aux
tableaux de Van Gogh que l’écrivain cite dans son livre. La rencontre
n’est pas une confrontation. Les œuvres de chacun sont présentés dans
des salles différentes. Un premier choc : celui de quatre
"Autoportraits" de Van Gogh accrochés côte à côte dans la seconde salle.
Réalisés entre 1887 (Van Gogh se trouve alors à Paris) et septembre
1889 (il est alors interné à Saint Rémy de Provence), ils témoignent
tout à la fois de la transformation de la manière de peindre et de celle
de sa propre attitude.Dans le portrait parisien, souligné de traits
obliques rouge, vert, bleu et jaune, le peintre affirme la volonté d’un
être lumineux et encore sûr de lui.
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