2013年8月21日星期三

14On rend la main,craignant maintenant Lunettes Carrera Femme

On rend la main,craignant maintenant d'avoir trop cabré, on se laisse dériver surla droite ou sur la gauche pour s'adosser à la crête favorable, cellequi reçoit les vents comme un tremplin, mais l'on s'enfonceencore. C'est le ciel entier qui semble descendre. On se sent pris,alors, dans une sorte d'accident cosmique. Il n'est plus de refuge.On tente en vain le demitour pour rejoindre, en arrière, les zonesoù l'air vous soutenait, solide et plein comme un pilier. Mais iln'est plus de pilier. Tout se décompose, et l'on glisse dans undélabrement universel vers le nuage qui monte mollement, sehausse jusqu'à vous, et vous absorbe. carrera lunettes de soleil
J'avais déjà failli me faire coincer, nous disaistu, mais jen'étais pas convaincu encore. On rencontre des courantsdescendants audessus de nuages qui paraissent stables, pour lasimple raison qu'à la même altitude ils se recomposentindéfiniment. Tout est si bizarre en haute montagne… Et quels nuages !… Aussitôt pris, je lâchai les commandes, me cramponnant ausiège pour ne point me laisser projeter audehors. Les secoussesétaient si dures les courroies me blessaient aux épaules et eussentsauté. Le givrage, de plus, m'avait privé net tout horizoninstrumental et je fus roulé comme un chapeau, de six mille àtrois mille cinq. À trois mille cinq j'entrevis une masse noire, horizontale,qui me permit de rétablir l'avion. C'était un étang que jereconnus : la Laguna Diamante. carrera lunettes Je la savais logée au fond d'un entonnoir, dont un des flancs, le volcan Maipu, s'élève à six neufcents mètres. Quoique délivré du nuage, j'étais encore aveuglé pard'épais tourbillons de neige, et ne pouvais lâcher mon lac sansm'écraser contre un des flancs de l'entonnoir. Je tournai doncautour de la lagune, à trente mètres d'altitude, jusqu'à la panned'essence. Après deux heures de manège, je me posai et capotai.Quand je me dégageai de l'avion, la tempête me renversa. Je merétablis sur mes pieds, elle me renversa encore. J'en fus réduit àme glisser sous la carlingue et à creuser un abri dans la neige. lunettes carrera pas cher
Jem'enveloppai là de sacs postaux et, quarantehuit heures durant,j'attendis. Après quoi, le tempête apaisée, je me mis en marche. Jemarchai cinq jours et quatre nuits. Mais que restaitil de toi, Guillaumet ? Nous te retrouvionsbien, mais calciné, mais racorni, mais rapetissé comme unevieille ! Le soir même, en avion, je te ramenais à Mendoza où desdraps blancs coulaient sur toi comme un baume. Mais ils ne teguérissaient pas. Tu étais encombré de ce corps courbatu, que tutournais et retournais, sans parvenir à le loger dans le sommeil.Ton corps n'oubliait pas les rochers ni les neiges.
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